CHATEAU DE MONTBRIAN 01480 MESSIMY SUR SAÔNE


lundi 13 décembre 2010

Article du progrés

Huit jours après la quasi-destruction du château de Montbrian, c’est l’auberge située dans l’enceinte du domaine qui a été la proie des flammes dans la nuit de mardi à mercredi. Troublant
 
Cette fois, c’est l’incendie de trop. Huit jours après la quasi-destruction du château de Montbrian à Messimy, ouvrage des XVII e et XVIII e siècles, en partie protégé par les Monuments historiques, les pompiers ont une nouvelle fois été appelés vers 23 h 40, mardi, pour un nouveau sinistre, à quelques mètres du premier incendie. Sur le même site, l’auberge de la Calèche était en flammes. Tout comme les vingt-deux boxes attenants au bâtiment, et dont il ne reste presque rien aujourd’hui.
Il fallait faire vite. Sauver la quinzaine d’équipes - ce que sont parvenus à faire les gérants du centre équestre, également situé dans l’enceinte du château. Évacuer aussi un père de famille et deux enfants qui résidaient dans une aile des bâtiments toute proche et les reloger dans un premier temps pour la nuit.
Pour le reste, au petit matin, malgré de gros moyens et le travail d’une quarantaine de sapeurs-pompiers, les dégâts étaient impressionnants, surtout sur la salle de restauration.
Ce second incendie, une semaine tout juste après celui du château proprement dit, a bien sûr réveillé le trouble qui entourait déjà le premier. Même si son origine n’est pas encore clairement définie, personne ne se risque, cette fois, à imaginer qu’il soit dû à un simple accident.
Évidemment, les enquêteurs de la compagnie de gendarmerie de Trévoux restent encore discrets, tout en évoquant, à demi-mot, que l’origine criminelle est sérieusement étudiée. Ils reconnaissent bien sûr que, comme lors du premier sinistre, des témoins ont été entendus dans leurs locaux. Pour le reste, il faudra attendre un peu que les langues se délient.
Et cela pourrait intervenir rapidement. Car on sait aujourd’hui que depuis des années, la propriété et la personnalité de son propriétaire, un homme d’origine belge qui est revenu à Messimy après le premier incendie, a beaucoup fait « causer » dans le village, où il n’a visiblement pas que des amis.
On lui a en effet souvent reproché une « certaine légèreté » dans la « gestion » de son domaine. Au point de n’avoir pas songé à assurer sa propriété et que des locataires qui vivaient au château s’étaient plaints à diverses reprises de l’insalubrité des lieux. Bref, une foule d’éléments qui sont actuellement étudiés par les militaires pour mettre un nom sur l’éventuel incendiaire et tirer cette affaire au clair.
Olivier Leroy et Muriel Moustier